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Théâtre en Action ! ->Blog

don Ruy Gomez et l’amour

Impatient je le suis, autant que les cheveux blanc qui parsèment mon front. Et si je suis jaloux, taciturne et bruyant, moi, don Ruy Gomez, je succombe aux tourments de mon cher appétit charnel.


Dona Sol, un feu ardent me brûle le sang dans l’attente que tu te donnes à moi en épouse et je braverai en féroce mari quiconque tentera d’approcher ton lit. Tu m’es plus précieuse que la vie, plus redoutée que la mort, plus espérante que l’enfer.


La lignée farouche de mes aïeux je la dépose à tes genoux et s’il fallait que je me batte contre don Carlos, roi d’Espagne, je le ferais aussi, Car son saint-empire ne suffirait pas en échange de ta chambre a coucher . Voit mes larmes, voit mes cris, voit ce qui me ronge, jeune fille tant aimée.


Si tes yeux tourmentent mes nuits, noirs ils le sont, de jours aussi. Tu ne peux qu’appartenir à un seul homme, celui qui devant toi se dresse protecteur et mari. Alors oublie cet Hernani que tu aimes à tort ou ma colère sera sans merci tel un volcan qui apporte la mort.


Mon amour violente mes pensées comme un loup sauvage et blessé tant mon corps en détresse veut te posséder. Les affres orgueilleux de ma nature n’ont pas de repos. J’enfermerai dans une cage ton farouche visage car l’amour qui me ronge ne souffrirait le partage.


Voilà ce que j’écrirai si j’étais lui. Voilà ce qui me dévore lorsque j’interprète le rôle de don Ruy Gomez dans le drame de Victor Hugo,





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